exposition ROBERTO DIAGO UN ARTE PARA TODOS LOS TIEMPOS

ROBERTO DIAGO | UN ARTE PARA TODOS LOS TIEMPOS

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La Fondation est ouverte 365 jours par an. Les expositions se visitent gratuitement de 9h à 18h30.

Infos pratiques

La Fondation Clement accueille la première grande exposition personnelle à la Martinique d’un des plus importants et singuliers artiste cubain de sa génération, Roberto Diago.

L’œuvre de Roberto Diago est marquée par un engagement social. Bien qu’il ne se soumette pas à un discours ou à un thème unique, c’est peut-être la dénonciation du racisme qui occupe le plus de place dans l’œuvre picturale et les installations de Roberto Diago.
L’artiste défend ses idées à travers ses œuvres qu’elles soient figuratives, sculpturales, photographiques, installations et même à travers ses toiles monochromes, blanches ou noires. Diago sculpte, Diago peint mais il n’oublie jamais le but profond de son art. Il livre sa bataille contre le racisme et les différences. Au premier coup d’œil, on pourrait dire que ces œuvres-là se rattachent à l’art minimal. Oui mais pas seulement. Ses tableaux monochromes sont des métaphores. Diago inscrit sa différence et il est important de souligner cet aspect majeur et original de son œuvre : un tableau de Diago que l’on qualifierait à première vue de minimal parce qu’il est noir ou blanc ne l’est en fait pas car les deux simples taches rouges jetées sur le noir de la toile représenteront le sang versé, ou encore les cordes verticales scindant la blancheur sur d’autre toiles évoqueront les chaines de l’esclavagisme, le racisme. En peu de mots, Diago nous délivre son message avec beaucoup avec force et d’élégance et c’est en somme ce qui fait de son œuvre une œuvre si personnelle.
L’exposition présentée aujourd’hui à la Fondation Clément, bien qu’elle n’ait pas été conçue à l’origine comme une rétrospective, jette un regard impartial et assez complet sur plus de 20 ans de carrière de l’artiste. Nous avons le plaisir de présenter des œuvres très anciennes, inédites, datant des années 1990, ainsi que des œuvres récentes qui ne ressemblent guère à celles de sa première période. Dans le même temps, le public aura la chance de pouvoir coexister avec non pas une, mais plusieurs des manifestations et techniques les plus récurrentes dans son œuvre : des œuvres bidimensionnelles, mais aussi des vidéos, des sculptures, des installations et des œuvres graphiques.

Gilbert Browstone, Comissaire de l’exposition