exposition ROBERT CHARLOTTE VÉYÉ LAVI’W

Point de barbarie ni de violence. Une grande humanité s’est imposée. Alors que je croyais aborder un monde du passé, je découvris une multitude de visages, jeunes et vieux, féminin masculin, qui me révélèrent toute la « vivance » du pitt. Frappé par l’expression des visages, je découvrais les tensions, les inquiétudes, les songes de chacun. Une ambiance de passionnés où s’exprime une diversité sociale. Quelques soient les moyens financiers de chacun, c’est l’esprit du jeu qui l’emporte. Précieux, élégants et modestes, tous se mêlent dans le jeu. Seuls comptent la technique et le savoir-faire des « teams ». Si le coq paraît être au centre du pitt, sa vraie valeur vient des hommes qui l’ont fait, éleveurs, soigneurs et écuries. Un ensemble de gestes et de signes traversent le pitt de manière incompréhensible pour le spectateur novice. Très vite il devient évident qu’ils ont un sens et une valeur.

Les combats ne se passent pas seulement dans l’arène, mais aussi dans les gradins. Alors que les affrontements verbaux et les moqueries fusent entre les joueurs, la confiance et l’honnêteté gèrent les paris. Rien n’est noté, tout est verbal et aucune réclamation ne se fait entendre. Comment rendre hommage à ces hommes qui rendent ce lieu magique et qui savent transmettre et cultiver de telles valeurs humaines ? Comment retranscrire ces rencontres à travers une série de portraits photographiques ? »

Robert Charlotte