exposition AIMÉ CÉSAIRE UN HOMME DE RUPTURE

AIMÉ CÉSAIRE, UN HOMME DE RUPTURE

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Infos pratiques

« Ce dont je tire le plus de fierté, c’est d’avoir été pendant 33 ans le chien de garde des Martiniquais.
D’avoir été, pendant 33 ans,
UN SEMEUR D’IDÉES,
UN ÉVEILLEUR DE CONSCIENCE,
UN HOMME QUI A CONTRIBUÉ À RÉVÉLER LE MARTINIQUAIS À LUI-MÊME
ET À LE RÉVÉLER AU MONDE. »

« Discours des Trois voies et des cinq libertés » 1978, Aimé Césaire.

 

Hors anecdotes (qui, parfois touchantes, en disent plus sur qui les rapporte que sur celui qu’elles croient révéler), au rebours d’approches biographiques aussi prodigues en vains détails qu’en interprétations hasardeuses ou gratuites, loin des polémiques (dont la futilité avec le temps éclate), au-delà des controverses plus ou moins justifiables, en s’affranchissant même des analyses ou des exégèses pertinentes, mais sectorielles, comment apprécier d’un terme clair et indiscutable – subsumer – l’apport d’Aimé Césaire à la littérature, à la réflexion comme à l’action culturelles, à la pensée politique ?

Dans sa polysémie, avec ses multiples déclinaisons, s’impose ici le mot rupture. Car, à y bien regarder, l’auteur du Cahier d’un retour au pays natal et le (re)créateur du roi Christophe fut, non moins que le pamphlétaire qui rédigea le Discours sur le colonialisme ou que le penseur critique auquel est due la Lettre à Maurice Thorez, d’abord et au premier chef un homme de ruptures – si l’on entend ce terme moins comme refus ou rejet brutal, arrachement sans perspective, que comme préalable indispensable à des accomplissements supérieurs.

Donc, regardons et distinguons, dans leur singularité comme dans leur solidaire cohérence, trois récusations essentielles – d’ordre esthétique, idéologique, politique – au cœur de l’intervention césairienne