exposition PASCALE MARTHINE TAYOU BLACK FOREST

PASCALE MARTHINE TAYOU | BLACK FOREST

Du
au

La Fondation est ouverte 365 jours par an. Les expositions se visitent gratuitement de 9h à 18h30.

Infos pratiques

Je vous invite à courir avec moi les yeux bandés, pieds et torse nus sur une corde raide.
Réduire les espaces entre nous est une urgence contre nos terrorismes intérieurs.

C’est à ce prix que nous sortirons des lianes épineuses au coeur du « Black Forest ».
Black Forest n’est pas un projet artistique,
C’est une promenade in-live sur les pistes interminables de nos doutes existentiels,
C’est le dessin d’une longue balade in-situ sur l’axe de la prise des risques,
C’est essayer de déconstruire les certitudes qui peuplent nos nuits blanches,
C’est l’empreinte des tours de glaces fragiles sur le territoire de l’inconnu.

Black Forest comme un songe étrange aux portes du néant,
Black Forest comme le trait gras d’union entre bonheur et tristesse.
Black Forest comme une suite de formes au service de l’esthétique.
Black Forest portrait échappatoire dans la fosse des jougs et joutes obscures.
Black Forest appel d’urgence du bon sens face à la terreur de nos extrémismes,
Black Forest pour que l’action spirituelle signe la copie sobre d’une posture humaine…

Ce projet est une réflexion/vision pratique sur l’acte de faire ou de ne pas faire.
Du bronze ou du bois au parfum de l’herbe, de la fibre du verre au fil de fer,
Des néons* comme des torches pour retrouver un sentier ou frayer son chemin,
Feuilleter l’exploration jusqu’aux zones frustrées les plus profondes qui bouillonnent en nous,
Un univers de diversités via des médiums et autres techniques dans une ambiance dynamique.

Une grande cage* en suspension au-dessus de nos têtes,
Des totems* voisins d’échelles Dogon*, décor parfait d’une réalité si loin et si proche de nous,
De la « Cour de ma mère* » en passant par « Sugar Cane* » ou « Eseka* »,
Toute l’abondance des « Terres Riches* » réunie en un lieu chargé d’histoires en effet.

Bruitages des mégapoles au cœur de « L’invasion* » mêlés aux chants d’oiseaux d’ici et d’ailleurs,
Des lampadaires tels des lucioles guideront nos pas sur la route du rhum et les mystères
que cache la forêt.
Nous avancerons au milieu des ronces, potences et romances, poésies photographiques
tel un rituel sacré.

Black Forest c’est comme se dandiner allègrement sur la corde raide de la vie les yeux
bandés pour de vrai.
C’est un moment d’interrogations sur l’imaginaire du grand monde et son contenu,
Il se voudrait portrait de l’homme-multiple, homme-dieu, homme-culte, homme des rites et tabous.
Black Forest c’est la quête de l’incertitude,
C’est le comment célébrer nos incompréhensions.

Pascale Marthine Tayou

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